3.3.4 Conclusions sur les deux réglages nominaux

Pour le point de fonctionnement (νx, νy) = (36.44, 14.39)  la dynamique du deuxième jeu hexapolaire semble être la plus « stable » : peu de résonances au voisinage du point de fonctionnement, faible diffusion, ouverture dynamique plus grande que l’acceptance physique jusqu’à δ=±3%  .

Pour le premier jeu hexapolaire, nous constatons qu’il y a plus de résonances qui induisent une diffusion globalement plus importante. La dynamique est fortement perturbée par la résonance entière. Si nous faisons l’hypothèse que celle-ci limite l’ouverture dynamique, la durée de vie Touschek serait alors réduite.


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FIG. 3.45: Cartes en fréquence pour le point de fonctionnement historique de l’ESRF pour les deux réglages hexapolaires choisis (a et b). Le point de fonctionnement est beaucoup trop proche des résonances entières : la zone effective de stabilité est petite, l’injection est réalisée au voisinage de résonances et la diffusion des orbites est globalement très élevée.


Le point de fonctionnement historique de l’ESRF avait pour nombres d’ondes (νx,νy)= (36.2, 14.3)  . Une étude a également été faite pour comprendre pourquoi les performances de l’anneau étaient bien trop faibles pour les deux réglages hexapolaires nominaux. En fait la dynamique est globalement plus mauvaise, car la résonance entière, plus proche du point de fonctionnement, est atteinte à plus faible amplitude. Les cartes en fréquence pour les deux réglages hexapolaires (cf. Fig. 3.45) sont peuplées de résonances avec une diffusion des orbites très élevée et des ouvertures dynamiques petites. Pour le premier jeu hexapolaire (cf. Fig. 3.45-a), la dynamique est « catastrophique » : le point de fonctionnement est trop proche des résonances entières νx = 36  et νy = 14  , résonances qui sont les premières à éviter lorsque l’on choisi le point de fonctionnement d’un accélérateur. L’auteur est perplexe et ne comprend pas quels critères ont pu amener à ce choix. Le point de fonctionnement actuel de l’ESRF, choisi à la suite de discussion avec le groupe faisceau du projet SOLEIL, diffère uniquement par l’éloignement de la résonance entière νy=14  .