Considérons une particule animée d’un mouvement bétatron (cf. chap. 1, Eq. 1.60). La variation du nombre d’ondes horizontal dépend de l’énergie de la particule à travers la chromaticité :
![]() | (4.2) |
où est la fonction chromaticité et
l’écart à l’énergie
nominale4.
Si l’on appelle ses coordonnées
canoniques5
dans l’espace des phases longitudinal, alors dans l’approximation linéaire, la dynamique
longitudinale est gouvernée par le Hamiltonien (voir par exemple Lee, 1998) :
H | = ![]() ![]() ![]() | ||
= ![]() ![]() ![]() ![]() | (4.3) |
La trajectoire de phase est une ellipse d’équation dont nous choisissons d’écrire le paramétrage sous la forme :
![]() | (4.4) |
avec et
les dimensions d’équilibre des variables
et
et
, l’aire de
l’ellipse de phase. Le glissement de la fréquence bétatron mesuré au n-ième tour s’écrit (Eq. 4.2 et
4.4) :
![]() | (4.5) |
et le déphasage induit sur tours pour la particule considérée est par définition :
Δφx(![]() ![]() | = 2π ∫
0nΔν
x(![]() ![]() | ||
soit en utilisant l’expression 4.5 : | |||
Δφx(![]() ![]() | = ξ![]() ![]() ![]() ![]() | ||
= ![]() ![]() ![]() | |||
= ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
![]() | (4.6) |
Le mouvement du centroïde d’un paquet de particules distribuées en
amplitude et phase selon une densité de probabilités s’exprime alors
comme6 :
![]() | (4.7) |
Si les lois de distribution en amplitudes et en phases
des particules sont des gaussiennes de
moyennes nulles et d’écart-types respectifs
et
, alors la fonction de densité de probabilité
conjointe est :
ρ(δ, Φ) | = ρδ(δ)ρΦ(Φ) | ||
= ![]() ![]() ![]() ![]() | |||
= ![]() ![]() ![]() | (4.8) |
La fonction densité de probabilité dans les nouvelles variables amplitude-phase
se
déduit immédiatement (Eq. 4.4 et 4.8) :
![]() | (4.9) |
où est le jacobien de la transformation continue de coordonnées 4.4 :
.
Le mouvement du centroïde (Eq. 4.7) devient en utilisant l’équation 4.9 :
![]() | (4.15) |
Le centroïde du faisceau effectue des oscillations bétatrons modulées par le facteur chromatique
. Ce dernier est une fonction
-périodique dont les extrema
sont
et
. Au premier ordre, la fréquence d’oscillation du centroïde n’est pas
modifiée, car la distribution des phases bétatrons est symétrique par rapport à la phase
synchrone.