3.4.4 Vers un modèle plus réaliste (II)

Le modèle de l’ALS peut encore être affiné en introduisant du couplage modélisé par des erreurs de gradients de quadripôles tournés. Ces défauts sont également déduits des mesures de matrices-réponses couplées (Robin, Safranek, Decking, 1999) pour avoir un couplage effectif de 1%. Les écarts en valeur rms sont de l’ordre de 0.3%.

Il apparaît clairement à la lecture de la nouvelle carte en fréquence (cf. Fig. 3.50 à comparer avec Fig. 3.49, voir aussi la carte en couleur B.14) que la dynamique est encore plus instable : la diffusion est plus élevée, les largeurs de résonances sont plus grandes ; la majorité des orbites situées sur la carte en fréquence à gauche de la résonance d’ordre 5, 4νx + νy − 65 = 0  ont un coefficient de diffusion très élevé (D > − 2  ) : les lignes de résonances sont moins lisibles dénotant la superposition des largeurs de résonances. Les particules peuvent plus facilement et rapidement diffuser, toute structure régulière est perdue. En fonctionnement réel, la dynamique du faisceau de l’ALS est certainement encore moins stable : en effet d’autres défauts magnétiques ainsi que l’influence de la dynamique longitudinale ont été négligés dans cette étude. La résonance 4νx+νy− 65 = 0  peut être considérée comme limitant l’ouverture dynamique (cf. Fig. 3.51).


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FIG. 3.51: Carte en fréquence de l’ALS avec les erreurs de gradients des quadripôles droits et tournés. Le point de fonctionnement est à l’intersection des lignes en traits pointillés. Des résonances d’ordre 5 non permise par la périodicité sont excitées par les défauts magnétiques, la diffusion est très élevée (cf. zones irrégulières).